Le jardin guerrier
à Séricourt
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Una autre façon de commémorer la guerre : le Jardin guerrier au coeur des Jardins de Séricourt
Ce jardin, créé dans les années 1983-1985 puis ouvert au public dans les années 2000, est un hommage à la terre martyr, la terre du Ternois meurtrie par les guerres, aussi bien par les campagnes de Charles Quint, que la guerre 14-18 ou encore la guerre de 39-45.
Il s’agit avant tout d’un jardin de contrastes : contrastes des formes et des espaces mais également au niveau des thématiques puisqu’à...Una autre façon de commémorer la guerre : le Jardin guerrier au coeur des Jardins de Séricourt
Ce jardin, créé dans les années 1983-1985 puis ouvert au public dans les années 2000, est un hommage à la terre martyr, la terre du Ternois meurtrie par les guerres, aussi bien par les campagnes de Charles Quint, que la guerre 14-18 ou encore la guerre de 39-45.
Il s’agit avant tout d’un jardin de contrastes : contrastes des formes et des espaces mais également au niveau des thématiques puisqu’à côté du jardin guerrier, se situe le jardin de la paix.
C’est tout un parcours, qui nous fait traverser les différentes étapes et représentations de la guerre que nous empruntons. Une allée tortueuse nous mène aux deux armées qui se font face, taillées dans des ifs, au "garde à vous", comme en attente.
Puis vient le repos du guerrier, qui symbolise le retour à la maison du soldat.
Pour continuer, il faut éviter les trous qui représentent la terre meurtrie par les bombes et les obus.
Après ces trous de bombes, se tient face à nous l’allée de l’infini, symbole de la guerre absurde et vide de sens. Cependant, une lueur d’espoir persiste, transmise par un rai de lumière visible au fond de l’allée. Après cette lueur d’espoir, une atmosphère plus dramatique voire oppressante s’installe par la traversée du bois des ombres, ombre des morts ou de l’âme des survivants, l’interprétation reste ouverte.
Dès sa sortie, on se retrouve au cœur du champ de bataille représenté par des coquelicots, des myosotis et des herbes sauvages.
Ce champ de bataille évolue et se transforme au fil des floraisons. D’abord rouge et blanc, il symbolise le cœur de la bataille. Ce côté sanglant est renforcé par les lupins rouges qui rappellent des glaives, des lances ensanglantées, des flammes ou encore des explosions.
Puis lorsque les coquelicots fanent, ne restent que le blanc, symbole de la paix ou de la reddition.
Depuis le champ de bataille, on observe les masques guerriers qui apportent une petite touche d’humour à ce jardin par leur visage si grand et rond, mais sur ces visages se lit tout de même l’inquiétude de la bataille à venir.
On termine la visite de ce jardin guerrier en longeant les pleureuses, ces femmes se lamentant sur la mort des défunts, représentées par des cerisiers pleureurs.
Le jardin guerrier apporte une nouvelle approche à l’idée de commémoration. Très complet, il permet d’aborder plus de thèmes qu’un monument aux morts ou un vitrail commémoratif.