La Fosse 6 et le quartier du nouveau monde

à Béthune
  • C’est en 1909 que la compagnie des Mines de Bruay entame le fonçage de la Fosse n°6 sur la commune d’Haillicourt. L’exploitation ne débutera qu’en 1913. Et avec elle tout un quartier se construit et s’organise. En remontant la rue des Etats-Unis Vous entrez dans la cité dites du « nouveau monde » en raison du nom de ses rues. Elle se compose d’une dizaine de corons regroupant 500 maisons. Elles sont mitoyennes et forment des barres. Il n’y a pas d’espace public. En 1989, la commune engage un...
    C’est en 1909 que la compagnie des Mines de Bruay entame le fonçage de la Fosse n°6 sur la commune d’Haillicourt. L’exploitation ne débutera qu’en 1913. Et avec elle tout un quartier se construit et s’organise. En remontant la rue des Etats-Unis Vous entrez dans la cité dites du « nouveau monde » en raison du nom de ses rues. Elle se compose d’une dizaine de corons regroupant 500 maisons. Elles sont mitoyennes et forment des barres. Il n’y a pas d’espace public. En 1989, la commune engage un vaste plan de restructuration : développer les espaces publics, créer des rues perpendiculaires et courbes, réorienter la cité vers le centre-ville et intégrer du mobilier urbain : candélabres, fontaine… La cité du nouveau monde est un véritable exemple de requalification des cités minières. Cette requalification tranche avec l’état quasi authentique de la cité des fleurs dans le prolongement de la rue des Etats-Unis. Autour d’une voirie orthogonale, les maisons regroupées par deux présentent une architecture travaillée avec notamment une toiture à quatre pans débordante. Les pignons font l’objet d’une décoration raffinée de motifs géométriques. On parle d’architecture « pittoresque ». Les compagnies souhaitant rompre avec la rigidité architecturale d’origine agrémentent de plus en plus les constructions de décors régionalistes. A cette époque, ce ne sont plus les ingénieurs des mines qui conçoivent l’habitat minier mais bien des architectes. La Fosse n° 6 étant située en périphérie de la ville, la compagnie décide de doter les habitants du quartier d’équipements collectifs avec une église, un cimetière et une école. On retrouve    l’organisation typique des cités à l’époque, tournées vers la fosse avec l’outil de travail et le terril au cœur du paysage. Le carreau de fosse, aujourd’hui lieu de promenade, ferme l’avenue des fleurs. A l’entrée seule la « lampisterie » subsiste. La Fosse 6 sera choisie comme fosse de concentration au moment de la nationalisation. D’importants travaux de modernisation seront entrepris dès 1951. Elle deviendra la plus importante unité de concentration du bassin minier. Le chevalement à molette permettait alors de remonter 13 tonnes de charbon pas minute. En septembre 1959, le Général De Gaulle effectue une descente au fonds. Dans les années 60, la fosse emploie 3405 personnes au fonds et 337 au jour. Le 06 septembre 1979 marque la fin de l’exploitation. C’est la dernière fosse à l’ouest du Bassin Minier. Le puits sera remblayé en 1982 après la fin des essais de gazéification. Fosse 6 : 1909 – 1979 / Profondeur 1076 mètres / Production : 50 million de tonnes Rejoignez  le rond-point d’Haillicourt. En son centre trône une molette du chevalement de la Fosse n°7 située sur la commune d’Houdain. Le chevalement était unique dans le bassin par les 4 molettes disposées sur un même plan.
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