Deux écrins fabuleux, de nature marécageuse et d’architecture monastique font dialoguer l’art avec les siècles multipliant ainsi vos émotions. Au cœur des marais de la Madelaine-sous-Montreuil, le Grand Bain habitué aux émulations artistiques instaure « ses instants sauvages » où des artistes les plus fous explorent le champ des possibles. Ainsi, Boris Gibé sur son installation tripode au-dessus de l’étang mêle technique acrobatique et écriture poétique dans son numéro de cirque aérien inédit. En quête de poésie, musique, danse, humour et convivialité… en ces jours des jardins en scène l’originalité vous comble. Alors, « Cigalez-vous » dans les jardins de la Chartreuse à Neuville-sous-Montreuil, jardins Inspirés par le mode de vie rigoureux, sage et raisonné des Chartreux. On oublie le côté sage pour se plonger dans des spectacles immersifs et interactifs pluridisciplinaires et vivre des émotions sensorielles. À l’issu de ces attractions, aiguisez vos mollets en randonnant dans les marais et les bords de rivière avec la Cie Detournoyment qui vous promet une visite décalée, toujours festive des lieux et paysages. Cette « balade de la cigale » relie la Chartreuse au Grand Bain… en 45 minutes. Le festival se déploie dans d’autres territoires du Pas-de-Calais là où fourmillent une multitude d’événements, de sa campagne des 7 vallées jusqu’à son bassin minier.
Jardins en Scène du 3 au 26 septembre 2021
Quand l’art vient à la rencontre de la natureDans les oasis verdoyantes montreuilloises, l’art s’installe sous toutes ses formes
Parcours rythmés-dansés pour découvrir autrement les bocages de l’ Avesnois
A pas de danse le long des remparts de Le Quesnoy, la compagnie Racines Carrées vous déhanche en vous entrainant dans sa chorégraphie contemporaine. Déhanchements possibles aussi mais au rythme de la musique pop, groove et afro jazz en forêt de Mormal, le collectif Parasites vous la programme en soirée ainsi que la venue de Jacques Bonafé comédien jongleur de mots, dans son spectacle explosif « Les veilles carettes ». Dans la journée l’association offre aux petits et grands des ateliers pour être en totale symbiose avec cette nature forêt-jardin ; plantations d’arbres, ruches, pains, lutherie sauvage… De l’acrobatie à Landrecies en son jardin public, le cirque est de la partie et vous ramène à l’actualité du moment en vous invitant à adopter un nouveau langage corporel « On avait dit qu’on ne se touchait pas ! ». A méditer ! Sont aussi proposés des balades en calèche en bord de Sambre, des ateliers de fabrication de marionnettes, des jeux picards, une grainothèque ou encore des expositions thématiques du Parc naturel régional de l’Avesnois.
Ecouter « La langue des arbres » dans l’intimité des jardins de l’Aisne
De jeunes pépites régionales, repérées par l’association la Biscuiterie, ont choisi les jardins plus intimistes de la maison de Camille et Paul Claudel à Villeneuve-sur-Fère, Les Petits Près à Château-Thierry, le Parc du château de la Marjolaine à Essômes-sur-Marne ou de Lizères à Epaux-Bézu pour se produire en concert. D’un pas mélodieux, vous arpentez ces amphithéâtres verdoyants avec bonheur à la découverte de ces nouveaux talents. D’autres talents investissent aussi des lieux chargés d’histoire, le Jardin de la Paix de Craonne et l’Abbaye de Vauclair. Ici, la Communauté de Communes du Chemin des Dames vous offre une programmation foisonnante et diversifiante dont un spectacle tout à fait original, signé de la Cie l’arrêt création, le B.I.L.A. (bureau d’interprétation de la langue des arbres).
Il s’agit d’une promenade immersive sous casque en espace boisé pour échanger avec les arbres. Il parait qu’ils communiquent entre eux… Allez-vous assister à un de leur concert ? A l’écoute de vos perceptions, soyez attentifs. Sentez-vous ces vibrations ? C’est la sève, la vie qui circule ! Et si vous convoquiez les bonnes ondes de sa majesté feuillue ne serait-ce que pour regagner un peu d’estime de soi et de bien-être ? La séance se décline aussi dans d’autres jardins Hauts-de-France.
Instants poétiques suspendus dans le jardin d’une Maladrerie
La Maladrerie Saint-Lazare à Beauvais ! Un lieu qui d’habitude vous laisse sans voix, parce qu’il est de toute beauté, par son histoire aussi, de dévotion unique du XIIe-XIIIe et typique de l’architecture hospitalière du Moyen-Age. Vos langues se délient cependant grâce à La Cie des Frères Georges qui organise en son jardin, classé aux monuments historiques, une mise en scène poétique « la graineterie des mots ». Par un entresort théâtral, participatif et interactif, un personnage de jardinier vient à votre rencontre avec sa charrette et sème, cultive et vous offre ses graines de mots pour enrichir la biodiversité de votre vocabulaire. Une rêverie humoristique et décalée. S’ajoute un concert en duo « l’entre cordes-grosso Modo » alliant la virtuosité d’une harpiste et d’un jongleur de cordes. Deux disciplines qui emmêlent leurs cordes avec panache pour faire résonner un espace sonore et visuel dans lequel, les deux acolytes s’amusent d’harmonies et de dissonances. Entre la rigueur de l’écriture et la liberté d’improvisation ils vous partagent leur envolée poétique, surprenante et sans artifice.
Clowns à l’abbaye cistercienne de Valloires, les enfants vont adorer !
Dans l’univers sacré d’Argoules en Baie de Somme où trône admirablement l’abbaye dans ses jardins, des chefs d’œuvres classés remarquables du maitre paysagiste Gilles Clément ; une comédienne clown et une musicienne de « la Cie ça va aller » appellent les enfants pour le spectacle « Le goût des ogres ». En ce lieu magique, 5 jardins, 5 ambiances scéniques d’où jaillissent plus de 5000 espèces de plantes et d’arbustes, un décor donc immense et propice à l’accueil d’un ogre. Tout le monde sait que l’ogre dévore les enfants, alors que faire pour qu’il cesse de terroriser la population ? En ouvrant les portes de l’imaginaire par leurs jeux de scènes et inventions, clown et musicienne aident votre petit à vaincre sa peur, à la dépasser pour lui apprendre à avoir confiance en lui, en l’autre et en ses aptitudes. L’autre Cie « File en scène » introduit aussi le bouffon dans ses récits théâtraux. Dans « Y a pas d’noyau dans le chocolat » la rencontre entre une clown généreuse, amoureuse et tendre avec un marionnettiste froid et concentré sur son art ne va pas se dérouler sans rire et sans heurts à la fois. C’est drôle, poétique et vous renvoie à cette évidence : l’enfance est ce no man’s land où les chimères ne sont plus des mirages.