Il défend l’idée d’une guerre de mouvement menée par des soldats de métier appuyés par des blindés. Cela lui vaut l’admiration d’Hitler qui s’inspire de ses conceptions. Alain de Boissieu, gendre du général de Gaulle, trouvera d’ailleurs en mai 1945 dans les ruines du Berghof, la résidence d’Hitler à Berchtesgaden un ouvrage de Charles de Gaulle annoté de la main du Führer.
En 1940 il commande le 507e régiment de chars de combat à Metz, il a pu depuis 1937 faire connaissance avec son arme de prédilection. Le 11 mai 1940 en pleine offensive allemande, il prend le commandement de la 4e division cuirassée, la plus importante unité de blindés française.
Allez, de Gaulle ! Pour vous, qui avez, depuis longtemps, les conceptions que l’ennemi applique, voila l’occasion d’agir, lui dit le général Georges en l’envoyant vers Laon où il doit stopper l’offensive allemande.
Il installe alors son poste de commandement à Bruyères au sud de Laon et constate le désastre de ce peuple éperdu et de cette déroute militaire. Ah ! c’est trop bête ! dit-il alors dans ses Mémoires de Guerre, la guerre commence infiniment mal. Il faut donc qu’elle continue. Il y a, pour cela, de l’espace dans le monde. Si je vis, je me battrai, ou il faudra, tant qu’il faudra, jusqu’à ce que l’ennemi soit défait et lavée la tache nationale. Ce que j’ai pu faire, par la suite, c’est ce jour-la que je l’ai résolu.