Un Jardin de la Paix, « c’est un endroit qui apporte un contrepoint de quiétude à la fureur des combats », explique Gilbert Fillinger, le directeur d’Art & Jardins | Hauts-de-France. Ce n’est pas un hasard si l’idée a germé ici, dans la région la plus éprouvée par les quatre années de conflit. De tout temps, c’est une terre qui inspire le courage de « se relever en relevant des défis ».
Implantés dans le prolongement des lieux majeurs de la mémoire de la Grande Guerre, les jardins ont été pensés par des paysagistes, plasticiens et architectes des 35 nations belligérantes, soulignant à la fois la dimension internationale du conflit et la force de la fraternité possible. Ils sont une invite à se poser, à s’interroger sur la paix, à concevoir une forme de résilience qui permette de mieux envisager l’avenir.
Les Jardins de la Paix participent au devoir de mémoire dans une approche positive et constructive, où amélanchiers du Canada, cornouillers, spirées… Les fleurs blanches – jamais les mêmes – sont très présentes, procurant toujours le même apaisement, comme un écho au drapeau blanc. « Un message universel », conclut Gilbert Fillinger.